La retraite

 

Il est 09h00. Sylvie est partie à la boutique. A grands regrets d’ailleurs. J’ai bien senti qu’elle aurait préféré rester ici. La chose est impossible alors il s’agit de faire avec.

Je vais tenter d’occuper cette journée par de la compta et du bricolage. Un petit meuble et un accessoire de rangement à fabriquer pour Vaux le Pénil.

En attendant, je tenais à m’exprimer sur un problème qui me tient à cœur : celui de la retraite. Je sais, vous allez me dire que je suis un peu gonflé de divaguer sur le sujet étant moi-même un privilégié du système actuel.

Et bien, c’est sans doute que je suis moins égoïste que vous ne pourriez le penser et que je suis de nature à reconnaître quand je bénéficie d’un grand avantage.

Car c’est bien un immense avantage que d’avoir pu prendre sa retraite à 52 ans. Beaucoup à cet âge là ont encore bien du chemin à parcourir et souvent dans des conditions bien plus difficiles que celles dans lesquelles j’ai pu évoluer.

Quoi qu’il en soit, je suis de près le débat qui oppose actuellement la gauche et la droite ainsi que l’ensemble des syndicats et représentation patronale.

Vous qui me connaissez, vous savez mon attachement à une politique de droite à l’opposé des idées de gauche bien trop laxistes et rétrogrades, mais en l’occurrence je reste persuadé qu’il y a des efforts à mener dans d’autres domaines, des économies à réaliser ailleurs pour aider au financement de cette retraite.

En fait, je suis convaincu que l’on n’a pas le droit de demander à des personnes de plus de 60 ans de continuer à travailler. Sauf si elles le désirent bien entendu. Mais chacun de nos « anciens » devraient avoir les moyens de profiter des années de vie qu’ils ont bien méritées.

Et enfin, puisque l’occasion m’en est donnée je tiens à m’élever contre ce discours tendance relatif à l’allongement de la durée de vie. A-t-on suffisamment de recul pour être certains du phénomène ? Bien entendu, nous voyons autour de nous des personnes âgées vivrent très longtemps, mais, mes arrières grands-parents aussi ont vécu très longtemps. Si l’on pousse des recherches comme je l’ai fait en constituant mon arbre généalogique on s’apercevra aisément qu’il y a deux siècles des gens aussi mourraient très tard. Mais bien entendu, statistiquement, les guerres, les famines, les maladies, la mortalité infantile, les blessures mal soignées faisaient des ravages.

Est-on certain aujourd’hui que les générations futures verront leur longévité s’accroître. Qui peut le certifier ? L’alimentation emplie de pesticides ou de produits de conservation très douteux, la sur médication, l’exposition à toutes formes de rayonnement nocif, l’atmosphère vicié que nous respirons et j’en passe … Tout cela est-il de nature à nous faire vivre plus longtemps où à générer un nombre sans cesse croissant de cancers et affections nouvelles toutes plus graves les unes que les autres.

Vous me trouvez pessimiste ? Par nature je ne le suis pas… Réaliste, sans aucun doute !

En tout cas, les très mauvaises décisions prises par notre gouvernement risquent fort de le conduire à la débâcle et là encore je suis très réaliste…

Aujourd’hui, j’ai conscience de la chance d’être là, devant cet écran alors que d’autres sont sur un chantier, qu’il pleuve, vente ou neige.

De grâce, trouvez l’argent ailleurs, mais ne repoussez pas l’âge du départ en retraite !

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