Le second

 

JASON FORESTER

Tome 2

 

 

CONNIVENCES

Les soldats du Puissant

380 pages

par

Patrick RÖHR

Synopsys

Grâce à ses facultés extrasensorielles hors du commun, Jason Forester, un jeune lycéen texan de 17 ans, va mettre fin au périple meurtrier d’un dangereux désaxé pourchassé par le FBI. Cette intervention inattendue va le propulser bien malgré lui dans les rangs du contre-terrorisme où il se verra contraint d’affronter des islamistes fanatiques lancés dans un plan diabolique sur le territoire des Etats-Unis.

 

 

 

 

 

 

 

1

 

          Mathew Sullivan aurait préféré ne jamais avoir à lire ce message. Pas plus que les précédents d’ailleurs. Il avait affaire à un psychopathe de la pire espèce et le plus terrible, c’est que ce malade allait prochainement frapper dans une autre ville, sans qu’il soit possible de déterminer quel serait son choix.

          L’agent fédéral tournait et retournait la pochette plastifiée. A travers le film transparent, il lisait les mots imprimés en lettres majuscules du courrier qu’il n’avait malheureusement pas été surpris de recevoir après les terribles événements de la semaine écoulée. Une copie avait aussitôt été remise au directeur du Bureau qui avait bien entendu passé sa première colère sur son agent enquêteur mais, – et c’était en cela que l’on pouvait mesurer l’importance et la priorité que l’on accordait aux agissements du rédacteur de ces lignes – un autre exemplaire avait été déposé sur le parapheur du Bureau Ovale de la Maison Blanche.

          Dès la réception de la première lettre, la réaction du Président ne s’était pas faite attendre et ses consignes avaient été on ne peut plus claires. Il fallait à tout prix empêcher ce prédateur de tuer d’autres innocents. Peu importait les moyens employés. Le temps pressait et dans l’immédiate réplique du Chef de l’Etat, il ne fallait pas chercher à deviner de troubles manigances en vue d’auréoler l’image présidentielle. L’important n’était pas le jugement que les médias ou les opposants pouvaient porter sur la politique sécuritaire du pays. Le tout nouveau Président était bien loin de ces considérations bassement politiques auxquelles il ne prêtait d’ailleurs qu’une attention détachée, au grand dam de ses conseillers en communication qui ne cessaient de lui rebattre les oreilles avec toutes leurs recommandations. Un tueur sévissait. Il faisait de nombreuses victimes. Il fallait mettre fin à cette folie meurtrière.

          Mathew glissa les doigts de sa main droite dans la brosse de ses cheveux châtains et posa les deux coudes sur son bureau. Il avait peu dormi durant ces dernières semaines et l’épuisement commençait à se faire sentir. Même si, à trente cinq ans, il avait une vie saine et sportive, les heures passées sur le terrain, dans les avions ou au bureau finissaient par s’accumuler et des douleurs irradiaient le long de sa nuque fatiguée.

          Depuis dix ans qu’il travaillait au quatrième étage du J. Edgar Hoover Building, au 935 Pennsylvania avenue à Washington, il avait évidemment été confronté à plusieurs tueurs en série après lesquels il avait été nécessaire de courir bien longtemps, avant de les coffrer ou de les abattre purement et simplement quand une tentative d’interpellation se transformait, au dernier instant, en camp retranché.

          Mais, la plupart du temps, ces serial killers commettaient des erreurs, souvent dès leur premier homicide. Ces fautes permettaient aux enquêteurs de dessiner un profil, d’échafauder des hypothèses, de cumuler des indices pour, lentement, parvenir à leur arrestation.

          Dans le cas présent, le meurtrier semblait insaisissable. Ses cibles étaient pourtant parfaitement identifiées mais, à ce jour, il n’avait pas commis l’imprudence de laisser un quelconque élément qui pouvait conduire le FBI  jusqu’à lui. Il ne faisait aucun doute qu’à un moment, installé dans sa confiance et la certitude de son impunité, il ferait le faux pas espéré, mais en attendant combien de victimes faudrait-il déplorer ?

          Mathew Sullivan et son adjoint Graham Dobrinski dirigeaient l’équipe qui travaillait sans relâche sur ce dossier depuis bientôt cinq mois.

          Cinq longs mois à compter les coups, sans jamais marquer un seul point. Cette longue période leur avait permis de recenser quatre tueries. Ils avaient dénombré les cadavres, mais l’enquête était toujours au point mort. Et, sous peu, d’autres victimes viendraient s’ajouter à une liste déjà bien trop longue.

          L’agent spécial Sullivan quitta son bureau et descendit d’un étage en empruntant les escaliers. Plongé dans ses pensées, il se dirigea vers la machine à café implantée dans l’angle formé par le couloir des homicides et celui des disparitions inquiétantes. Peggy Jefferson, la petite blonde rattachée au groupe des personnes disparues, dirigé par son collègue et ami  Fred Morris, manipulait déjà l’appareil. Elle se tourna vers lui et lui fit la grimace.

  Tu as une tête de déterré, Mathew, je peux t’offrir un café ?

          – C’est pas de refus, Peggy ! Ce sera le sixième et malgré ça, je m’écroule. Pourtant la journée est loin d’être finie ! Vous êtes sur quelque chose d’intéressant ?

          – On boucle l’affaire de la petite Dormann. Son corps a été retrouvé tout à l’heure dans une décharge. On espérait beaucoup de plusieurs témoignages qui laissaient entendre qu’elle avait été aperçue ce matin au centre commercial de la 5ème rue. Malheureusement ce devait être une gamine qui lui ressemblait. A première vue, le cadavre a été abandonné il y a trois jours. C’est un chien qui l’a déniché. On est tous dégoûtés. Sérieusement, on y croyait. On refile le dossier à la section homicide et on démarre sur une autre disparition. Une femme et ses deux enfants. La routine, quoi. Et toi, qu’est ce que ça donne ?

          – Toujours rien, le bide complet. Pas un seul élément et un nombre de victimes qui n’en finit pas de grimper. On exploite toutes les pistes, on a déployé le processus habituel, mais rien. Ce salopard ne laisse pas le début d’une piste derrière lui. A croire qu’il disparaît après chaque massacre.

          – Tu sais comme moi qu’il va faire une connerie et qu’il ne te restera plus qu’à le cravater, l’encouragea Peggy en lui tendant le gobelet brûlant qui menaçait de déborder.

          – Ouais, mais en attendant, il va en tuer combien ? J’aurais préféré continuer à bosser sur le terrorisme plutôt que d’assister impuissant à ce carnage.

          – Tu sais très bien pourquoi le boss t’a rappelé. Quand il y a un coup dur dans une section, il fait appel aux meilleurs et tu en fais partie ! dit-elle en lui frappant amicalement l’épaule et en s’éloignant d’une démarche chaloupée vers son bureau. Courage Mathew, tu vas te le faire cet enfoiré !

          En regagnant son étage, le gobelet passant d’une main à l’autre pour éviter de se brûler, Mathew pensa qu’il était effectivement convaincu par ce qu’il venait de confier à Peggy. Il aurait préféré poursuivre ses investigations sur les mouvements terroristes islamistes.

          C’est certain, il aurait souhaité ne jamais avoir à lire ces satanés messages !

 

2

 

          Depuis les événements du 11 septembre, beaucoup de choses avaient changé au sein de l’organigramme du FBI. Placé sous la tutelle du département de la Justice, cet organisme d’enquête majeur avait été créé en 1908 mais n’avait acquis son appellation actuelle qu’en 1935. Ses douze mille agents, triés sur le volet, avaient une compétence juridictionnelle sur plus de deux cents crimes fédéraux et étaient chargés de traquer indifféremment des assassins, des délinquants en col blanc, des pirates informatiques, des membres de la mafia, des auteurs d’enlèvements et plus récemment des terroristes .

          L’attaque du World Trade center avait à jamais marqué les esprits et depuis l’horreur de cette hécatombe, que Ben Laden avait revendiquée, plus de deux mille enquêteurs avaient été réaffectés dans les unités de renseignement et de contre-terrorisme.

          Mathew avait fait partie du mouvement, dès les premiers jours de cette prise de décision. Il s’était d’ailleurs aussitôt porté volontaire. Non pas que la section des homicides ne lui convenait plus. Cependant il avait alors estimé, peut-être de manière un peu orgueilleuse, qu’il pouvait contribuer efficacement à la lutte contre cet ennemi sournois et le plus souvent invisible.

          L’agent Sullivan était entré au FBI à vingt-cinq ans, après des études de droit qui le destinait à une carrière de Procureur. Intelligent, rigoureux et naturellement doué, il aurait probablement atteint son but si une nouvelle vocation ne l’avait pas frappé de plein fouet. Il n’avait pu résister aux chants des sirènes qui avaient subitement changé l’orientation de son destin.

          Alors qu’il effectuait les stages qui devaient le conduire à mieux appréhender le travail des officiers de police qui allaient  bientôt devoir lui rendre des comptes, il avait participé, dans le sillage des enquêteurs de Détroit d’où il était originaire, au travail de fourmi qui les avaient amenés à mettre la main sur un tueur en série qui prenait pour cible des chauffeurs de taxis afro-américains.

          A l’issue d’une course dans les quartiers sordides de la ville, le meurtrier défonçait le crâne de ses victimes à l’aide d’une massette de chantier, puis les éventrait avant d’extraire leurs organes qu’il disposait, toujours aux mêmes endroits, dans l’habitacle du véhicule. Après six agressions, la panique s’était installée dans la communauté noire exerçant cette profession. Des mouvements de révolte contre les pouvoirs publics qui n’assuraient pas leur sécurité s’étaient rapidement propagés dans toute la ville et un néfaste climat de suspicion avait mené certains conducteurs à s’en prendre violement et injustement à des clients suspects.

          L’acharnement, la détermination, le professionnalisme et la totale implication des policiers, qui travaillaient jour et nuit, avaient fini par payer car l’auteur avait été identifié et interpellé alors qu’il s’apprêtait à tuer sa prochaine victime. Dans le sac qu’il transportait, les enquêteurs avaient découvert le marteau et le couteau qui, après examen, portaient encore des traces d’ADN des précédents meurtres. L’homme avait nié en bloc, mais le jury l’avait néanmoins déclaré coupable et conscient de ses actes. Il avait écopé d’une peine perpétuelle, la peine de mort ayant été abolie dans le Michigan.

          Les semaines passées aux côtés des enquêteurs avaient décidément eu raison du choix de carrière à laquelle il se préparait et il s’était présenté aux sélections du FBI. Admis au premier passage, il s’était retrouvé à Quantico sur le site de l’académie du Bureau. Après dix-sept semaines d’entraînement aux techniques de filatures, au tir et aux activités liées aux différentes méthodes de recherches d’indices de la police scientifique, il avait été affecté à Washington et avait poursuivi sa formation par deux années sur le terrain. Auprès des meilleurs, il avait progressé et excellé dans les enquêtes qui lui étaient confiées. L’agent spécial Mathew Sullivan était un bon agent, apprécié par sa hiérarchie mais également estimé de ses collaborateurs.

          Sa vie personnelle n’était pas aussi réussie, loin s’en faut. Fils unique d’un couple aujourd’hui retraité, il avait fait la connaissance, sur les bancs de l’université, d’une jeune étudiante de laquelle il était tombé éperdument amoureux. A vingt-sept ans, il épousait la jolie Bridget et le couple s’installait dans un coquet appartement, sur les hauteurs d’Arlington à l’ouest de Washington. L’épouse aimante, qui travaillait pour All State Insurance dans les beaux quartiers de la Capitale, avait donné naissance à leurs deux enfants, Ashley et Kevin. Respectivement âgés de six et cinq ans, les deux bambins étaient la plus grande fierté de leur père qui leur consacrait, chaque fois qu’il le pouvait, le maximum de ses heures de liberté.

          Néanmoins, le fringuant agent du FBI était souvent absent et sa haute stature, ses yeux verts et son sourire éclatant n’avaient pas fait le poids lorsque Bridget, alors spécialisée dans le secteur immobilier, avait croisé le chemin d’un riche et séduisant architecte promu à un bel avenir. La belle, sûre de son choix, avait laminé de cœur de Mathew en lui apprenant qu’elle était tombée amoureuse, qu’elle souhaitait le divorce et qu’elle partait vivre chez son bel amant.

          Le beau Jordan, amateur de voitures de luxe, mais totalement dépourvu d’un quelconque esprit de famille était peu enclin à s’occuper des marmots d’un autre et Bridget, toute à sa passion amoureuse, avait laissé les deux enfants à la garde de leur père. Du jour au lendemain, Mathew s’était retrouvé père au foyer et bénéficiaire d’un congé longue durée gentiment accordé par le Bureau. Même si les heures passées auprès de ses deux garnements étaient de purs instants de bonheur, la situation ne pouvait pas durer. C’est ainsi que les parents de l’époux délaissé avaient quitté Détroit pour emménager près de Palmer Park dans une grande maison entouré d’un beau jardin. Ils avaient accueilli avec chaleur leur grand fils et ses deux petits, en attendant que la vie prenne un tournant qui leur serait plus favorable.

          Depuis, Mathew et Bridget étaient officiellement divorcés et la jeune mère espaçait, chaque fois un peu plus, ses trop rares visites pour les remplacer par de jolies cartes postales envoyées depuis ses lointaines et fréquentes destinations.

 

 

 

 

3

 

          En se réinstallant derrière son bureau il posa un regard empli d’affection sur les photos, défilant de manière aléatoire dans le petit cadre numérique dressé près de son ordinateur. Ses enfants étaient beaux et plein de vie. En les contemplant ainsi, si joyeux et si fragiles, il ne put s’empêcher d’éprouver de la compassion pour les parents des jeunes victimes du tueur qu’il pourchassait. Dans le pays, des dizaines de famille avaient été cruellement touchés par la disparition de leur enfant.

          Il fallait identifier le salaud qui commettait ces meurtres, mais quelle piste devait-on suivre ?

          Il leva les yeux vers la cloison qui lui faisait face et son regard accrocha la fiche de recherche d’Oussama Ben Laden, le Saoudien en fuite, dont la capture serait récompensée d’une somme de cinquante millions de dollars.  A un moment donné, quand le tueur aux messages serait identifié et arrêté, il faudrait retourner faire la chasse aux terroristes. Chaque jour, de nouvelles informations venaient grossir celles de la veille. Les islamistes se préparaient à une nouvelle attaque.

          L’agent Sullivan reposa les yeux sur la pochette plastifiée. Les mots, qui étaient toujours les mêmes depuis le premier message, pouvaient-ils contenir un début de piste, un fil conducteur ? Il connaissait les phrases par cœur et pouvait les réciter les yeux fermés, mais néanmoins il les lues de nouveau à haute voix, espérant que cette lecture apporterait enfin un début de solution à cette terrible enquête.

 

L’HEURE DE LA SENTENCE A SONNÉ

DIEU A CONFIÉ UNE MISSION A SON PLUS FIDÈLE

ET SON PLUS LOYAL SERVITEUR

LA JEUNESSE DE NOTRE PAYS S’EST FOURVOYÉE DANS L’ERRANCE

IL N’EST PAS TROP TARD POUR LA RAMENER SUR LE CHEMIN DE LA FOI ET DU PARDON

LES PLUS FAUTIFS DOIVENT EXPIER LEURS FAUTES

LE SEIGNEUR GUIDE MA MAIN

ELLE ANÉANTIRA JUSQU’AU DERNIER DES MÉCRÉANTS

TREMBLEZ ET REPENTEZ VOUS

 

          Ce texte était l’œuvre d’un fou. Un malade qui se sentait investi d’une mission divine. Celle d’éradiquer les mécréants, de ramener les brebis égarées sur la voie de la religion. Etymologiquement, le mécréant était le nom donné à une personne que l’on oppose à un croyant, par ses idées ou ses attitudes. L’auteur des lettres avait-il utilisé le terme d’une manière délibérée ? Etait-il un fervent défenseur d’une religion qu’il jugeait bafouée, trompée. Les spécialistes du FBI estimaient, sans doute à juste titre, qu’ils avaient affaire à un chrétien. Un musulman aurait employé d’autres expressions. Le qualificatif d’infidèle aurait probablement souligné l’une des phrases et il y aurait eu une référence à la communauté juive. Un  israélite aurait défendu sa terre et serait revenu sur les souffrances endurées par son peuple. Non, c’était à l’évidence un chrétien, catholique ou protestant ou bien encore adepte d’une église dissidente. L’homme, car les vidéos étaient formelles sur ce plan, avait probablement reçu une éducation particulièrement dévote. Même s’il ne se rapportait à aucune écriture biblique, son texte pouvait être comparé, avec prudence, aux annonces du jugement dernier. Par ailleurs, l’auteur était un patriote qui défendait l’image de son pays.

          Mathew fut tiré de sa réflexion par l’arrivée de son adjoint, Graham Dobrinski. Ce dernier, bien qu’issu d’une lignée d’émigrants polonais avait la tignasse rousse d’un irlandais pure souche. Bâti comme un catcheur, le visage rougeaud de ceux dont la peau ne supporte pas le soleil, Graham avait sensiblement le même âge que son collègue.

          – Je t’entendais lire à haute voix dit-il en s’installant sur l’un des sièges du bureau. Tu penses quoi de cette nouvelle lecture ?

          – Rien de plus, malheureusement. Les mêmes conclusions que précédemment. Un dingue, un chrétien qui a pris pour cible une jeunesse qu’il juge décadente. Mais un tueur qui ne fait pas beaucoup d’erreurs.

          – Aucune, tu veux dire. Il écrit correctement, sans faute, preuve qu’il a reçu une certaine éducation. Il ne laisse pas le moindre élément derrière lui. Je viens d’avoir les résultats des toutes dernières analyses. Le papier est du même type que précédemment, 80 grammes, tout venant. Les caractères sont tirés de la même imprimante, une HP vendue à plus d’un million d’exemplaires dans le pays. Pas la moindre empreinte, ni le plus petit fragment d’ADN. Rien au foulage non plus, la feuille ne supporte aucune trace d’incrustation. Idem pour l’enveloppe pré timbrée. Les ogives extraites des corps et les étuis retrouvés sur place ? Toujours les mêmes armes, deux Glock 18C.

          Cela pouvait faire frémir que de telles armes puissent être en vente libre dans certains états des USA. Mais force était de constater que près de deux cents millions d’armes à feu circulaient sur le territoire américain et toutes les recherches effectuées auprès des négociants n’avaient pas amené à l’identification de l’acheteur. Certains vendeurs, peu scrupuleux, se contentaient de la production d’une carte d’identité, même grossièrement contrefaite. L’inscription du nom usurpé était enregistrée et le tour était joué.

          – Tu as raison Graham, ce malade ne nous facilite pas la tâche. On en est où des exploitations vidéos ? J’ai visionné les premiers films, mais qu’est que ça donne au niveau de l’expertise ?

          – Comme le reste. On est dans les choux. Il a encore changé d’aspect physique et on perd sa trace dans les minutes qui suivent. C’est peut-être un mec au cerveau dérangé, mais il fait attention au moindre détail.

          – Je sais, ça ne fait rien, on va se le faire. Demain ça peut être mes gosses ou les tiens. Le Président nous met la pression, mais il est dans le vrai. Il faut qu’on lui mette la main dessus. Allez, on reprend tout depuis le début…

 

 

 

 

 

 

4

 

          Dustin Edwards était ravi des articles qu’il lisait dans la presse. Quels que soient les quotidiens étalés sur les présentoirs des kiosques ou empilés dans les distributeurs automatiques de journaux, ses exploits faisaient la première page. C’était ce qu’il avait espéré en s’engageant dans cette croisade. Il fallait que le message du Seigneur atteigne la pensée du plus inculte, du plus esseulé mais également du plus pervers des américains. Son œuvre, entamée quelques mois plus tôt, était sur la bonne voie et il poursuivrait l’éradication des pécheurs jusqu’au jour où la jeunesse ferait acte de pénitence, marquant ainsi une réelle contrition et une demande de grâce qu’il accorderait au gré des instructions divines.

 ….

 

 

Vous restez un peu sur votre faim… Super, c’était le but…CIAO !!!

 

 

 

 

 

 

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